samedi 6 octobre 2012

Gorges de Saint Pierre - lacs de Lignin

Randonnée pédestre des gorges de st Pierre vers le Grand Coyer et les lacs de Lignin.

Programmée depuis longtemps; j'ai enfin décidé d'effectuer cette belle balade ce 26 septembre 2012.
Le temps s'y prête à merveille, beau et frais, idéal pour marcher.

En voiture jusqu'à Villard Heyssier dans les Alpes de Haute-Provence; non loin de Colmars les Alpes.
Traverser le village, un chemin carrossable mène à un petit parking à l'entrée des gorges.


 Celles-ci  se présentent immédiatement à vous, hautes et impressionnantes. Le ton est donné, je me demande comment passer.
Il est déjà tard pour commencer la randonnée: 10h45. A 19h il fera nuit; je ne traînerai donc pas.
Le départ du sentier est bien indiqué, rectangle jaune jusqu'à la cabane de congerman; première étape, donnée à 2h.


                                                                
Pas de problème pour le commencement et ce jusqu'à la passerelle du ravin du four.
Le chemin est large et l'on découvre de suite ces belles gorges constituées de plusieurs dizaines de couches de strates, faisant penser à un mille feuilles. Nous sommes toujours dans la réserve géologique de Haute-Provence.
Après 10minutes, une bif. indique le chemin vers la chapelle de ST Pierre; qu'il ne faut pas rater, si ce n'est pour son toit en bardeaux de mélèze et son endroit reposant. Le sentier qui y mène est agrémenté de panneaux explicatifs sur la végétation environnante; bonne idée. La porte de la chapelle est fermée, dommage. Par une ouverture, je peux voir l'intérieur qui paraît richement décoré.
Un bel endroit pour les contemplatifs, mais aujourd'hui je n'aurai pas le temps.


De retour à la bifurcation; les choses se gâtent pour ceux qui comme moi sont sujets au vertige.
Le sentier est taillé dans la roche et j'essaie de voir s'il existe un câble de sécurité ou un garde fou.
Il n'y a rien, j'hésite mais après quelques mètres, je comprends qu'il n'y a pas lieu d'en avoir.
Le chemin est large d'au moins 1m, néanmoins je progresse au plus près de la paroi, drôle d'impression quand même. Un panneau prévient du risque de chutes de pierres, il est vrai que nous ne prenons jamais de casques et pourtant si des animaux se baladent plus haut, le risque est grand.
Ces gorges abruptes sont magnifiques, on distingue à peine le ruisseau, environ 100m plus bas.
Au bout de quelques minutes, je suis en confiance et progresse maintenant normalement. Je pense aux parents avec enfants à qui une grande discipline sera demandée.
Un chamois en contrebas, me nargue. Je ne relève pas le défi; avec une grande agilité, il dévale la pente du ravin.





Le sentier se prolonge ainsi pendant 30 min. avec un déniveler de 300m environ pour arriver à un récent petit pont en bois qui marque la fin des gorges. Quelques vasques permettent de se rafraîchir.



A ce moment, le décor change complètement, après avoir été émerveillé par les gorges, le chemin grimpe nettement en longs lacets à travers une forêt peuplée d'épicéas puis de mélèzes.
L'avantage,  marcher à l'ombre pendant les journées de chaleur. Mais cette partie est longue et ennuyeuse. La vue n'est pas dégagée. Seule la courbure des tronc des mélèzes, due au poids de la neige, et quelques vieux arbres attirent mon attention. Arrive enfin la cabane de Congerman, en un peu moins de 2h.
Altitude 1867m; déniveler positif de 600m déjà. Des bancs invitent à la pause.

 
 
Une ancienne pancarte "lacs de lignin" indique la direction. La randonnée continue exactement dans les mêmes conditions, en zig zag dans une forêt de mélèzes. Le sentier n'est plus balisé, il ne s'agit plus d'un GR; mais il n'y a aucune difficulté pour se repérer.
Après 20 min. de montée la vue commence à se dégager et 10 min. plus tard, j'arrive sur le plateau de "pisse en l'air", drôle de nom. Là, la vue est magistrale, comme toujours dans cette région non loin du Mercantour.
 
                                                                
Altitude: 2200m.
Je continue sur un bon chemin, tantôt herbeux, tantôt minérale, en suivant des cairns régulièrement placés.
 Quelques trous de marmottes, mais aujourd'hui, ni marmottes , ni sifflements; il fait trop frais sûrement.
Le paysage a complètement changé. Je ne descend plus sous 2000m sur le reste du parcours qui offre de beaux horizons en tout lieu. Un couple d'aigles vole au dessus de moi.
Je laisse le petit Coyer à ma gauche et après 1h30 arrive à la Baisse du Détroit, point culminant de la randonnée à 2472m.
La Baisse offre une belle vue sur un ancien cirque glaciaire; je distingue au loin, à droite, le premier des lacs Lignin.

                                                                   
Après une descente vers ce cirque sur de la roche de grès; le chemin se divise en plusieurs sentes et il y a des cairns un peu partout. Mais il est impossible de se perdre, il suffit de longer le grand Coyer à droite et se diriger vers le premier lac aperçu à la Baisse.

A 15h15 arrivé au premier lac; il n'y a pas beaucoup d'eau (il n'a pas plu depuis près de 3 mois).
Les lacs suivants se trouvent après un monticule, plus grands et bel effet immédiat. Ces lacs se trouvent dans une zone de tourbière (espace protégé). Avec les lacs, les sommets environnants, une cabane de berger, le pâturage, une grande croix; sûr, je suis arrivé à un petit paradis.

J'ai effectué le retour par le même chemin ce qui n'est pas vraiment gênant vu la variété de paysages. Une boucle prendrait trop de temps à moins de bivouaquer à cet endroit; s'il y a des volontaires...moi c'est sûr, je reviendrai.


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